Tir de la Saint Sébastien 2024
Une découverte pour beaucoup d’archers du club cette année.
Il est important, tant pour les nouveaux archers que pour les anciens, de connaitre l’histoire de Saint Sébastien et de savoir pourquoi il tient une place si importante dans l’archerie traditionnelle.
Saint Sébastien nait vers 260 à Narbonne, d’un noble du pays et d’une dame milanaise, tous deux fervents chrétiens. Peu après, les parents de Sébastien s’installent à Milan où il sera donc élevé. De nombreuses persécutions envers les chrétiens éclatent à Rome, Sébastien s’y rend afin de mettre sa foi à l’épreuve.
Bien que n’étant pas attiré par le métier des armes, il s’engage dans l’armée, ce qui lui permet de venir plus aisément en aide aux chrétiens martyrisés.
C’est alors qu’il est remarqué par l’empereur Dioclétien qui le prend en amitié et le nomme capitaine d’un détachement de sa garde.
Sa foi profonde lui permet de réaliser plusieurs guérisons miraculeuses dont celle du préfet de Rome qu’il guérit de la goutte. Il le convertit au christianisme ainsi que des centaines de soldats qui suivent son exemple.
En 288, Dioclétien lui reproche sa conduite et tente de le persuader d’abjurer sa loi chrétienne. Il refuse. Il est condamné à mort et exécuté par des archers.
Les historiens proposent plusieurs versions différentes :
- par exemple, l’empereur aurait fait appel à des archers mercenaires, pour ne pas prendre le risque d’un refus d’obéissance ou d’une mutinerie parmi les prétoriens
- ou encore, il aurait été lié à un arbre (ou une colonne) et ses archers, ceux qu’il commandait, lui tirèrent dessus mais, en raison de l’affection qu’ils avaient pour lui, évitèrent de lui toucher un organe vital.
Mais tous sont d’accord pour dire qu’il reçut plusieurs flèches et qu’il fut laissé pour mort.
Une femme, nommée Irène, recueillit son corps et le soigna.
Après complète guérison, Sébastien, au lieu de fuir, se présenta à l’empereur et lui reprocha sa cruauté en lui disant : « Si vous voulez vivre en paix, cessez de répandre le sang innocent ».
Il fut de nouveau condamné à mort, amené au cirque où, cette fois, le 20 janvier, il fut lapidé à coups de pierres et achevé à coups de gourdins.
Son corps fut jeté tout ensanglanté dans les égouts de Rome afin que le corps du martyre ne soit pas vénéré plus tard.
Mais une chrétienne du nom de Lucine trouva son corps et le fit enterrer.
C’est en 825 sous le règne de Charles le Chauve que les reliques du Saint sont transférées à Soissons en l’abbaye Saint Médard.
Elles sont placées sous la garde d’une Compagnie d’Archers et d’une Confrérie de Saint Sébastien.
C’est le début de la longue vie de l’archerie au travers des siècles.
Cette longévité résulte de profonds liens qui unissent les archers et d’une éducation sur les valeurs fondamentales qui doivent régler leur mode de vie.
Une des missions premières des archers a été de constituer dans les villes et les bourgs des corps de défense contre les pillards (chaque bourg devait entretenir un archer pour 80 foyers).
La révolution qui a dissout les compagnies n’a pas réussi à faire disparaitre l’existence des archers.
En effet, et en peu de temps, des compagnies se sont reformées et d’autres se sont créées.
A notre époque, et depuis quelques années, une Compagnie se charge, en invitant les Compagnies voisines, d’organiser une cérémonie rappelant la tradition, à savoir une messe suivie d’un défilé avec drapeaux pour se rendre au jeu de la Compagnie, un salut des buttes, éventuellement un tir traditionnel puis un pot de l’amitié pour terminer.
Cette manifestation rappelle l’esprit des Compagnies et resserre les liens entre chevaliers et archers.
Parmi les mots clés de leur engagement, on peut citer : honneur, loyauté, solidarité, fraternité, respect, amitié, convivialité, courtoisie et fidélité.
De nos jours, plus que jamais, ils attestent du véritable engagement des chevaliers d’arc.
(source : Saint-Sébastien, patron des archers – Compagnie d’arc de Saint Germain sur Morin (casg77.fr))
Un tir remporté cette année par Rodolphe, félicitations !